Patrimoine

Cathédrale Notre-Dame de Paris – Jean-Jacques Annaud en tournage

Valérie Richebracque, architecte des Bâtiments de France, veille sur la cathédrale de Bourges; dont l’État est propriétaire et l’église, affectataire, comme le Centre des monuments nationaux.

Témoin de la première visite à Bourges du réalisateur Jean-Jacques Annaud, Valérie Richebracque; architecte des Bâtiments de France, a suivi pas à pas l’organisation du tournage de Notre-Dame brûle dans la cathédrale Saint-Étienne.

Parce que c’est son métier de veiller sur ce bijou du patrimoine; mais aussi parce qu’elle est ravie de voir le monument sous les feux de la rampe.

« Cela amènera des visiteurs », espère-t-elle.

Pas d’accrochage  sur les colonnes !

Présente auprès des équipes durant le montage des décors, elle a veillé au grain; portant son attention sur la sécurité de l’édifice aussi bien que sur la protection des œuvres; tableaux, sculptures, vitraux qu’il abrite. Et refusant tout accrochage ou collage sur les parois, de crainte de les endommager.

« Tout s’est plutôt bien passé, assure-t-elle. Il faut remercier l’archevêque d’avoir joué le jeu; car tout cela perturbe le caractère sacré du monument.

» D’ailleurs, le voir ainsi, tout transformé, avec ces distributeurs de monnaie, ces présentoirs; ces mille objets grands ou petits destinés à recréer le décor de Notre-Dame, est, dit-elle, « un peu émouvant.

Notre cathédrale a une certaine pureté, une certaine sobriété, et là, elle est envahie… Cela nous bouscule un peu dans nos habitudes, mais c’est pour la bonne cause ! »

Jean Rabasse, chef décorateur de Notre-Dame brûle : « Nous sommes tous tombés amoureux de la cathédrale de Bourges »

Un membre de son service est présent, dans la cathédrale; pendant toute la durée du tournage, jusqu’au milieu de la semaine prochaine. Et elle ne sera pas bien loin, même si, sourit-elle, « j’ai aussi d’autres dossiers à traiter ! » 

Pratique

Pendant la fermeture de la cathédrale (jusqu’au jeudi 18 mars); les messes de semaine sont célébrées à la chapelle de la Réconciliation, 26, rue Porte-Jaune. La messe du dimanche 14 mars aura lieu à l’église Saint-Pierre.

Et à la fin, Saint-Étienne retrouvera son décor naturel. 

Un coup d’œil dans le déambulatoire suffit pour constater la présence de nombreux objets jusqu’ici inconnus dans la cathédrale de Bourges. Pour se grimer en Notre-Dame de Paris, Saint-Étienne a joué sur les accessoires sans barguigner.

Côté grands formats; il y a bien sûr les fausses colonnes; et la statue de la Vierge, les quatre cents chaises, réalisées pour l’occasion; ou encore les lustres amenés par le chef décorateur.

Les petits gabarits vont des répliques de pièces d’orfèvrerie à toutes sortes de menus objets; cartes postales, affiches, répliques miniatures de Notre-Dame.

« On nous a déjà demandé si on pouvait garder des éléments, lance un membre de l’équipe. C’est non. » C’était pour le cinéma. Et la cathédrale retrouvera son visage d’avant.

Source : leberry.fr/bourges-18000/

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