De Saint-Etienne à Montélimar, itinéraire de vacances

Saint-Etienne, préfecture du département de la Loire et deuxième ville de la région Auvergne-Rhône-Alpes, est en constante mutation. L’ancienne cité industrielle et minière devient une terre de créateurs et d’inventeurs. En 2010, elle marquait son entrée à l’UNESCO au titre de « capitale du design du 21e siècle ». Aux portes de la Provence, l’Ardèche et la Drôme méritent le détour. Ne serait-ce que pour la réplique de la grotte Chauvet 2 pour la première et, hauts perchés, ses « plus beaux villages de France », pour la seconde. L’Isère enfin qui, des rives du Rhône au sommet des Alpes, offre un véritable « condensé » de la région et l’une de ses plus vastes palettes d’activités.

Engagée dans un vaste plan de rénovation urbaine, Saint-Etienne lie désormais l’industrie à l’art et au design, une démarche reconnue et officialisée par la reconnaissance de l’UNESCO.

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Grâce à des initiatives concrètes telles que la création de la Cité du design et la Biennale Internationale Design, Saint-Étienne a adopté le design comme agent de transformation urbaine et comme levier de développement économique.

Elle se veut désormais « hors cadre », avec des quartiers qui se réinventent, des curiosités culturelles, du design un peu partout à découvrir en suivant – ou non – des parcours – plus ou moins – tracés. En voici des exemples.

Un musée d’envergure internationale et un bâti signé Le Corbusier

A Firminy, près de Saint-Etienne, le plus vaste ensemble architectural conçu et réalisé par le Corbusier en Europe, cité au Patrimoine mondial de l’UNESCO – DR : Pioucube/CRT A-R-ALe musée d’Art et d’Industrie de Saint-Étienne abrite trois collections techniques d’envergure nationale et internationale : armes, cycles et rubans.

Il offre un regard contemporain sur les industries d’art et de design du quotidien : une alliance réussie entre l’art et l’industrie, le beau et l’utile, la forme et la fonction, l’innovation et les usages.

A une quinzaine de kilomètres, à Firminy, c’est le plus vaste ensemble architectural conçu et réalisé par le Corbusier en Europe – et le 2e au monde après Chandigarh en Inde.

Les cinq sites à explorer : une unité d’habitation, une église, une maison de la culture, un stade et une piscine. Ils sont inscrits sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, confirmant ainsi le rôle de référent de l’architecte français sur l’architecture des 20e et 21e siècles.

Aux portes de la ville, pour une parenthèse vivifiante, le Parc Naturel Régional du Pilat.

Avec des sommets qui culminent à 1 432 mètres (Crêt de la Perdrix), la vue est d’une ampleur exceptionnelle : au Nord vers les monts du Forez et du Lyonnais, à l’Est la vallée du Rhône et la majestueuse chaîne des Alpes qui se dévoile par temps clair du Mont-Blanc jusqu’au Ventoux, au sud les montagnes de l’Ardèche puis, en se tournant vers l’Ouest, le Massif central, le Mézenc, le Cantal et le Sancy !

Le Pilat peut se visiter à pied, à vélo, à cheval et on peut y faire de nombreuses activités sportives : parapente, via ferrata, accrobranche, cani-randonnée (été/hiver) ou encore du dévalkart, qui consiste à descendre les pistes aménagées aux commandes d’un kart non motorisé.

La remontée se fait sans effort grâce au téléski. Un circuit enfant 4/10 ans. Ouvert en juillet et août.

Le Saviez-vous ? Le Parc naturel du Pilat abrite Roisey, « la ville la moins polluée de France ».

L’Ardèche et ses sites troglodytes

Héritage de la grotte Chauvet – DR : C.Fougeirol/CRT Auvergne Rhône AlpesAux portes de la Provence, des Cévennes et du Massif Central, l’Ardèche jouit d’un climat ensoleillé tout au long de l’année.

Elle est la terre d’accueil de nombreux villages de caractère et d’un magnifique patrimoine naturel tels le Pont d’Arc, le Mont Gerbier de Jonc, les monts d’Ardèche, le lac d’Issarlès, le Bois de Païolive (Sud Ardèche).

Et on ne présente plus ses nombreux sites troglodytes dont la devenue célébrissime Grotte Chauvet 2, la réplique – un incroyable défi technologique, artistique et scientifique – de la grotte découverte de façon inopinée le 19 décembre 1994, inscrite au Patrimoine mondial de l’Humanité de l’UNESCO et fermée au public afin d’éviter les erreurs qui ont détérioré les peintures de la Grotte de Lascaux.

L’Ardèche se vit en descendant les Gorges de sa rivière en canoë-kayak, en canyoning dans ses cours d’eau, en montgolfière. Les frères Montgolfier natifs du départements y ont quelques adeptes. On peut aussi plus simplement la sillonner à pied en suivant l’un des nombreux chemins de randonnée.

Ce département se vit aussi autour d’une table pour faire honneur aux spécialités de son terroir. Sa gastronomie et les spécialités tels le Picodon, fromage au lait cru de chèvre AOP ; la crique, galette de pommes de terres râpées, dorée à la poêle ; la caillette, à manger chaude ou froide, sorte de petit pâté de viande de porc et de blettes ou épinards entouré de crépine.

Mais aussi la châtaigne, en crème de marrons, marrons glacés, châtaignes grillées, farine de châtaigne… On la retrouve dans de nombreuses recettes, notamment la cousina (soupe à la châtaigne) et Lou Pisadou (dessert à la crème de marrons), et bien entendu sur les Castagnades, les fêtes traditionnelles ardéchoises organisées chaque automne.

Drôme, provençale tendance

Grignon et son château dans la Drôme provençale – DR : Pioucube/CRT Rhône-Alpes.Des falaises du Vercors aux champs de lavande de Provence, la Drôme est à la fois ombre et lumière, douceur et chaleur.

Ses parfums fleurent bon le Sud. Ses panoramas et paysages sont magnifiques, tels Combe Laval, les Petits Goulets, le Col de Rousset, la Vallée de la Roanne, le Vallon de la Jarjatte . Ses villages ont du charme et du caractère et ses villes sont à taille humaine.

Valence, préfecture de la Drôme, et ses 17 kilomètres de canaux, Romans, capitale de la chaussure de luxe qui devient peu à peu la capitale du « made in France » et des circuits courts.

Crest qui peut se vanter d’avoir le plus haut donjon de France, Die et sa fameuse « Clairette », un vin aux fines bulles et peu alcoolisé (7-8°).

Montélimar (et ses nougats), porte d’entrée de la Drôme provençale. Ici on entre au pays de l’olivier, de la lavande et de la vigne.

Et parmi ces villages tous plus typiques les uns que les autres, cinq sont fiers d’arborer le prestigieux label « Les Plus Beaux Villages de France » : Grignan et son château, le plus grand édifice de la Renaissance du Sud-Est de la France, rendu célèbre par la correspondance de Madame de Sévigné qui y séjourna longuement) ; le Poët-Laval, La Garde-Adhémar, Mirmande et Montbrun-les-Bains, village perché au pays de Jean Giono.

Isère, des rives du Rhône à l’Alpe d’Huez

La montée sur l’Alpe d’Huez – DR : H.Monnier.« Une parenthèse originale sans aller au bout du monde ». Ainsi se définit l’Isère, capitale Grenoble.

Son relief varié, ses collines et routes en lacets, ses lacs, ses chemins et sentiers ont de quoi ravir les amoureux de nature, d’activité et de découvertes.

Sports d’eau, randonnées, escalade, équitation, vol libre… en hiver ou en été, l’Isère est la terre de tous les sports de plein air.

Ses châteaux, monastères et abbatiales capteront l’attention des amateurs d’histoire. Voici quelques idées très contrastées à garder pour une évasion en terre d’Isère.

Sur la route du Tour de France, l’Alpe d’Huez et ses 21 virages. C’est « la » course, 41 kilomètres sur 1 120 mètres de dénivelé. La-haut, le champion du jour reçoit un diplôme officiel qui homologue le temps de montée.

Les maisons suspendues de Pont-en-Royans. Accrochées aux falaises de la Bourne, elles ont conservé de l’époque médiévale leurs façades colorées et leur architecture si caractéristique. L’été, on peut se baigner dans la rivière qui serpente en bas.

Il faut se perdre dans les ruelles moyenâgeuses du village de Saint-Antoine l’Abbaye dominé par sa majestueuse église abbatiale aux tuiles vernissées. Ce fleuron gothique du Dauphiné est perché à 1 974 mètres d’altitude. La cité médiévale est classée « plus beau village de France » (accessible après une randonnée de 3 heures et 600 mètres de dénivelé).

Incontournable aussi, le lac du Crozet pour sa vue à « débordement » sur la vallée du Grésivaudan et le massif de la Chartreuse.

Les deux passerelles himalayennes suspendues à 80 mètres au-dessus des gorges du Drac et de l’Ebron offrent de magnifiques panoramas sur le lac et les sommets alentours, et le lac de Monteynard. Elles peuvent aussi donner le vertige.

Au monastère de la Grande Chartreuse, « Le monde passe, la Croix demeure… ». C’est la devise des Chartreux qui, il y a plus de 900 ans, érigèrent leur monastère au cœur du massif pour consacrer leur vie à la prière et au silence. Un lieu hors du monde, mystérieux, qui invite en effet à la rêverie et à la contemplation.

Pour apprendre ce qui s’est vraiment passé en France en 1789, le Domaine du Vizille et son musée de la Révolution .

Source: tourmag.com